Mercredi 11 septembre, dans le cadre d’une réunion de la Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation, nous avons organisé une table-ronde avec les syndicats enseignants représentatifs pour dresser un bilan de la rentrée scolaire (vidéo complète à retrouver sur le site de l’Assemblée nationale).
A cette occasion, j’ai souhaité aborder la question de la mixité sociale et scolaire, en abordant notamment le sujet du rôle de l’enseignement privé sous contrat.
Verbatim de mon intervention :
“Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les représentants syndicaux, chers collègues, je voulais revenir pour ma part sur la question de la mixité sociale à l’école, puisque nous considérons que celle-ci est un levier majeur de réduction des inégalités de réussite scolaire.
Or, elle est de plus en plus mise à mal, notamment par le rôle que joue l’école privée. La publication des indices de position sociale (IPS) a montré que le secteur privé sous contrat accueillait deux fois plus d’élèves socialement très favorisés que le secteur public et, en même temp,s deux fois moins d’élèves issus de milieux défavorisés. L’école privée sous contrat est financée à 76% par de l’argent public, à la fois par l’État et par les collectivités locales. Et cet argent public aujourd’hui n’est soumis à aucune condition de mixité sociale ou de carte scolaire et n’implique que très peu de contrôle.
J’en fais le constat chez moi dans la Loire à Saint-Étienne. Des propositions existent, notamment pour que la prise en compte de l’IPS soit davantage utilisée dans le calcul des dotations. Cela aurait notamment l’intérêt de ne pas donner prise à l’argument de la réouverture de la guerre scolaire, puisqu’on ne ciblerait pas les établissements selon leur nature, mais bien selon les besoins constatés sur le territoire.
Je voulais donc simplement savoir ce que vous pensez de l’opportunité d’une telle proposition. Je vous remercie.”