Il faut repenser le modèle économique des centres sociaux !

Ce mercredi 25 septembre, j’ai pu interroger Mme Anne Carayon, vice-Présidente du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse, sur la nécessité de repenser le modèle économique des structures d’Éducation populaire, et en particulier des centres sociaux.

En effet, il y a urgence à agir pour ces structures qui, face à une demande sociale croissante et une augmentation de leurs charges (inflation, salaires…), se retrouvent, pour certaines d’entre elles, dans une situation de déficit structurel, mettant en péril leur survie.

La réponse donnée par Anne Carayon est venue confirmer mes propos sur les difficultés rencontrées. Elle a notamment pu faire état de son souhait de voir convoquée prochainement une conférence des financeurs, afin de réfléchir collectivement à des pistes d’amélioration de la situation budgétaire de ces associations.

 

Verbatim de mon intervention :

Pierrick COURBON :

Ma question s’adressera davantage, je pense, à Mme la vice-Présidente Anne Carayon, au sujet la situation financière de plus en plus tendue d’un certain nombre de structures d’Éducation populaire, en particulier pour nos centres sociaux. En effet, ces derniers sont confrontés à une demande sociale croissante, et en même temps, à des difficultés financières liées à une augmentation inédite des charges, des augmentations de masse salariale liées à des augmentations de salaires bienvenues, mais difficiles à absorber, et bien évidemment, l’impossibilité de compter sur une augmentation de la participation des usagers et des familles dans un contexte de crise du pouvoir d’achat.
Malgré les efforts réalisés par certaines collectivités locales et le contenu de la nouvelle convention d’objectifs et de gestion de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF), le compte sur le plan financier n’y est clairement pas, et nombre de ces structures deviennent finalement structurellement déficitaires, donc, ma question est simple, vous avez évoqué la possibilité de travailler sur l’évolution du modèle économique de l’Éducation populaire et en particulier de ces structures là, alors, est-ce qu’un tel chantier pourrait être lancé dans les prochaines semaines ?

Anne CARAYON :

Concernant l’évolution du modèle économique, nous allons très certainement, dans la commission, prochainement réunir le comité de filière pour entendre ses préconisations et voir finalement celles qui nous paraissent importantes de soutenir. Il y en a une, qui est portée par le comité de filière, qui est la conférence des financeurs et qui nous semble essentielle pour pouvoir se poser cette question qui est primordiale aujourd’hui car nous sommes tous d’accord pour mieux rémunérer, ce que vous avez dit et très juste, Hexopée l’a d’ailleurs pointé dans son baromètre : il y a une baisse des financements aujourd’hui qui est vécue par nos structures, et, qui est aussi ressentie comme un manque de reconnaissance. Également il y a l’inflation qui joue et il y a donc des familles qui ont du mal à accéder à nos activités. Or, encore une fois, nous souhaitons que ces activités s’adressent au plus grand nombre et qu’elles soient accessibles à tous. Donc, nous allons demander une conférence des financeurs.

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