Le sport à la télévision doit rester accessible pour tous : pour un service public audiovisuel minimum de diffusion du sport !

Ce mardi 8 octobre, j’ai interrogé, en Commission des affaires culturelles et de l’éducation, Monsieur Roch-Olivier Maistre, Président de l’Arcom, sur la nécessité de garantir un accès gratuit aux événements sportifs à la télévision, contribuant ainsi au droit aux loisirs pour tous.

Dans un contexte d’inflation tarifaire et de crise du pouvoir d’achat, une réalité s’impose : les amateurs de sport doivent s’acquitter de plus en plus d’abonnements divers et onéreux pour regarder leur compétition favorite ou tout simplement le club de leur ville. Dans un contexte d’inflation tarifaire, dont la nouvelle chaîne de diffusion de la Ligue 1, DAZN, est peut être la pire des illustrations, la conséquence est là : le piratage explose.

Ce piratage est condamnable, mais il est malheureusement compréhensible dans un contexte de crise du pouvoir d’achat, où l’accès aux loisirs est souvent sacrifié en priorité.

Face à ce phénomène, j’ai évoqué deux propositions issues d’un rapport parlementaire : la création d’un service public audiovisuel minimum de diffusion du sport sur les chaînes publiques, et la diffusion en clair d’un match de Ligue 1 par semaine afin de soutenir l’exposition de notre football national.

La réponse de Monsieur Maistre a confirmé l’importance, au nom de l’intérêt général, de préserver une offre gratuite sur le service public, comme cela a été le cas à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.

Verbatim de mon intervention :

 

 

Pierrick COURBON :

Le sport gratuit à la télévision, c’est rare, et c’est même de plus en plus rare. Si un certain nombre d’événements sportifs dits “d’importance majeure”, au nombre de 21, sont accessibles à tous les téléspectateurs, la réalité est là : les amateurs de sport doivent s’acquitter de plus en plus d’abonnements divers et onéreux pour regarder leur compétition favorite ou tout simplement le club de leur ville. Dans un contexte d’inflation tarifaire, dont la nouvelle chaîne de diffusion de la Ligue 1, DAZN, est peut être la pire des illustrations, la conséquence est là : le piratage explose. L’Arcom a d’ailleurs rendu publics un certain nombre de chiffres à ce sujet. Ce piratage est condamnable, mais il  est malheureusement compréhensible dans un contexte de crise du pouvoir d’achat, où l’accès aux loisirs est souvent sacrifié en priorité. Dans ce cadre, je voudrais vous interroger sur deux propositions qui sont issues d’un précédent rapport parlementaire transpartisan, qui consistent en la création d’un service public audiovisuel minimum de diffusion du sport sur les chaînes publiques, et en l’instauration d’un lot, au sein du cahier des charges de la Ligue de Football Professionnelle, permettant d’avoir un match en clair par journée de championnat, afin de soutenir l’exposition de notre football national.

 

Roch-Olivier MAISTRE :

Le sport gratuit, c’est effectivement une vraie question parce que, le sport, c’est ce qui fédère le plus sur les médias audiovisuels. Vous le savez. Vous l’avez bien dit. Et la captation, du fait de la professionnalisation du sport, ainsi que la diffusion par des éditeurs payants, est effectivement un sujet, à la fois pour l’intérêt général des téléspectateurs, bien sûr, mais aussi pour le piratage. On l’a bien vu sur la séquence de football à laquelle vous avez fait allusion et sur le piratage culturel, où, de la même façon, nous avons été très présents. Mais il est important, et c’est tout le but du décret sur les événements d’importance majeure, de préserver une offre gratuite et le service public – on rejoint les questions que beaucoup d’entre vous ont posé cet après-midi – a un rôle central à jouer en la matière. L’exemple des Jeux Olympiques en est la plus parfaite illustration. On a eu une offre magnifique dont nous avons, les uns et les autres, pu largement profiter.

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