Comment transformer l’engagement des contributeurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 en un soutien durable à nos associations sportives locales ?

Ce mercredi 9 octobre, j’ai interrogé en Commission des affaires culturelles et de l’éducation, Monsieur Tony Estanguet, Président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) de Paris 2024, et Monsieur Michaël ALOÏSIO, Directeur général du COJOP, sur l’importance de transformer l’engagement bénévole observé pendant les Jeux pour soutenir durablement nos associations sportives locales.

Le collectif citoyen “Initiative {contributive}” a en effet estimé que 510 000 volontaires ont contribué à la réussite des Jeux, pour une valorisation de leur apport à hauteur de 403 millions d’euros. Cet engagement spontané, au bilan très positif, représente une formidable occasion de renforcer notre tissu associatif local.

Dans sa réponse, Michaël ALOÏSIO a souligné que le COJOP avait déjà transmis le maximum d’informations sur les bénévoles, et qu’il était désormais de la responsabilité du mouvement sportif de pérenniser cet engagement au bénéfice de nos clubs et associations.

Verbatim de mon intervention :

 

Pierrick COURBON :

Nous avons largement salué, à juste titre, l’apport significatif des 45 000 volontaires accrédités des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, cependant nous avons tendance à sous-estimer les autres bénévoles qui ont contribué au succès des JOP : ceux des Clubs 2024, des collectivités territoriales labellisées “Terre de Jeux”, du parcours de la Flamme, des animations scolaires et les secouristes.
On estime à près de 510 000 personnes le nombre de ces contributeurs, c’est dire la mesure de la dimension collective et populaire des Jeux. Le collectif citoyen “Initiative {contributive}” a d’ailleurs mené une démarche d’estimation de l’apport contributif aux Jeux de ces personnes : il en ressort une estimation à plus de 403 millions d’euros, c’est-à-dire bien plus qu’un partenaire dit “premium”, et pourtant personne n’en parle.
Dans ce contexte, ma question est simple : au titre de l’héritage des Jeux, comment s’appuyer sur cette masse d’activités contributives,  aujourd’hui parfaitement invisibilisées ? Et surtout, comment donner envie à ces contributeurs de devenir des bénévoles durablement engagés, y compris dans la gouvernance de nos associations sportives, au niveau local ?

Michaël ALOÏSIO :

Au sujet des volontaires, nous avons eu l’occasion d’y répondre un petit peu tout à l’heure. Nous avons bien vu que nous avions des volumes très importants de gens qui ont été très intéressés par le fait de devenir volontaires des Jeux, et qui en retirent une expérience assez extraordinaire. De tous les retours que nous avons, les gens sont assez dithyrambiques sur l’expérience qu’ils ont vécue.
De notre côté, nous nous sommes assurés de pouvoir transmettre le maximum de données, avec la limite qu’il faut que les gens soient d’accord pour pouvoir être recontactés. Et il est maintenant de la responsabilité du mouvement sportif de faire vivre cette communauté.

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