Ce mercredi 23 octobre, la Commission des affaires culturelles et de l’éducation a adopté mon amendement visant à augmenter le Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER) à hauteur de 37.3 millions d’euros , soit 12 millions d’euros supplémentaires par rapport à ce qui est prévu dans le projet de loi de finances 2025.
Les radios associatives locales occupent une place singulière dans le paysage médiatique français. Véritables vecteurs de cohésion, elles animent la vie locale et accordent une part importante de leur programmation aux cultures minoritaires, aux nouveaux talents artistiques, et aux campagnes d’intérêt général.
Également, selon l’Union des employeurs de l’Economie Sociale et Solidaire, les radios associatives emploient près de 2850 salariés, dont 270 journalistes professionnels. Dans le cadre d’une baisse de 35% du FSER, comme prévu par le gouvernement, ces emplois seraient directement menacés.
L’adoption de cet amendement en Commission est une première victoire, et je continuerai ce combat prochainement en séance publique.
Verbatim de mon intervention :
Nous avons, en effet, un certain nombre d’amendements qui sont identiques au niveau du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER). Nous en avons parlé à plusieurs reprises depuis hier et il y a, je pense, un relatif consensus sur le fait que la réduction drastique et incompréhensible de ce fonds met en péril un certain nombre de radios associatives. Cette réduction est d’autant plus incompréhensible que nous sommes globalement dans un budget culture qui l’un dans l’autre se maintient.
Il s’agit, en effet, du seul programme qui subit une telle baisse et cette baisse est en totale contradiction, à la fois avec les conclusions des États généraux de l’information, avec le livre blanc sur la radio de l’ARCOM et elle est venue, véritablement, de nulle part.
Rachida Dati, Ministre de la culture, avait évoqué hier la possibilité de laisser le débat parlementaire corriger ce qu’elle semblait considérer elle-même comme une incongruité, ainsi à travers cet amendement nous vous proposons de rétablir les crédits qui ont été amputés.
Concernant le second amendement, il est dans la même logique d’exposé des motifs que le précédent, mais je souhaitai insister auprès de Monsieur le rapporteur sur le fait qu’il s’agit d’un sujet qui est transpartisan. En effet, je pense que nous avons été toutes et tous sollicités par un certain nombre de radios présentes dans nos territoires respectifs, sur nos cironscriptions, qui nous ont alertés sur le fait que ce coup de rabot, non seulement allait générer des suppressions d’emplois, allait empêcher un certain nombre de projets, mais plus largement allait entraîner la disparition pure et simple de ces structures dont l’équilibre budgétaire est aujourd’hui extrêmement fragile.
Il y a une incompréhension assez totale car ces structures donnent souvent la parole à un certain nombre d’initiatives locales, d’initiatives citoyennes, y compris à des élus ou des acteurs institutionnels, ainsi il nous faut véritablement préserver à tout prix ces radios associatives.
Retrouvez l’amendement dans son intégralité :
Lire dans la presse :
Des Mots Des Sons Sans Cible – 24 octobre 2024
PLF 2025 : Qui veut la mort des radios associatives ?
Baisse des aides de l’Etat : mauvaises ondes pour les radios associatives
Les premiers arbitrages budgétaires du gouvernement ont réservé une bien mauvaise surprise aux radios associatives, avec une baisse des subventions de l’ordre de 30 %. Après la surprise et l’incompréhension, ces structures affichent leur colère et se mobilisent. Il en va de la pérennisation des emplois et de la survie de ces structures.