Cette semaine en Commission des affaires culturelles et de l’éducation, puis en Commission des finances, j’ai fait adopter un amendement visant à annuler l’ensemble des crédits consacrés au Service national universel (SNU) pour 2025, pour les réaffecter aux politiques en faveur de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative.
Un récent rapport de la Cour des comptes est venu confirmer l’hérésie budgétaire que constitue le SNU. Il chiffre en outre à près de 11 milliards d’euros le coût de sa généralisation à l’ensemble d’une classe d’âge, ce qui représenterait un dérapage majeur pour nos finances publiques.
En outre, la Cour des comptes rappelle les différentes alertes concernant la sécurité et l’encadrement des séjours dans le cadre du SNU. Ainsi, elle relève pour la seule année 2023 plus de « 17 situations d’agression, de harcèlement ou de propos délictueux de la part d’encadrants ».
La baisse annoncée de 31,8 millions d’euros dans le projet de loi de finances pour 2025 du budget dédié au SNU témoigne de l’échec de ce dispositif, aux yeux de ses propres promoteurs, alors qu’il a touché en 2023 à peine la moitié de sa cible en termes de nombre de séjours.
Le SNU constitue d’ailleurs, malgré cette baisse, toujours l’un des principaux postes de dépenses du Programme « Jeunesse et vie associative », au détriment des financements structurels pour le champ de l’éducation populaire et la vie associative. Or ceux-ci ne bénéficient, une nouvelle fois, d’aucun budget supplémentaire, en dépit de l’immensité de leurs besoins, et le contexte d’inflation qui touche de plein fouet les structures associatives.
Parce que la pertinence d’un tel dispositif n’est toujours pas démontrée, tout comme sa capacité à favoriser l’engagement des jeunes et de faire de la mixité sociale une réalité du quotidien, nous avons souhaité que ces crédits soient réaffectés aux autres actions de la vie associative et de l’éducation populaire, qui en ont tant besoin.
Mon intervention en Commission des Affaires
culturelles et de l’Éducation :
Mon intervention en Commission
des Finances :
Verbatim de mon intervention :
En Commission des Affaires culturelles et de l’Éducation :
Sur ce sujet, il ne faut pas se le cacher, nous avons une divergence d’appréciation philosophique et idéologique. Et si nous faisons chacun l’effort de faire un pas vers l’autre, moi j’ai beaucoup de respect pour les organisateurs de SNU.
Cependant, le sujet n’est pas de savoir si les enfants y trouvent leur compte et s’ils sont contents à la sortie du séjour. Le sujet, c’est de savoir comment le financer ?
En effet, la problématique principale c’est qu’aujourd’hui, la montée en puissance du SNU s’est faite au détriment des crédits affectés à la vie associative. C’est une réalité factuelle.
Parallèlement, il y a des centaines de milliers de gamins qui sont heureux dans les centres sociaux. Il y a aussi des centaines de jeunes qui aimeraient faire du Service Civique et il ne s’agit pas dans ce cas de quelques jours, c’est un engagement de plusieurs mois.
Et donc la question posée aujourd’hui est de savoir où on priorise l’effort budgétaire, et, pour nous ce n’est certainement pas sur le SNU.
En Commission des Finances :
Alors effectivement, par cet amendement, nous voulons réitérer et rappeler notre opposition ferme au dispositif du SNU, dont le développement, au fil des ans, s’est effectué au détriment du budget affecté au soutien des structures d’Éducation populaire, à la vie associative et au développement du Service Civique, qui est un dispositif que nous soutenons.
Et effectivement, comme l’a dit notre collègue Raux, je pense que ce diagnostic d’échec autour du SNU devient de plus en plus consensuel. En l’occurrence, je pense que l’une des meilleures preuves c’est le récent rapport de la Cour des comptes qui a confirmé que le SNU a à la fois, raté sa cible, été une hérésie budgétaire et que sa généralisation qui avait été annoncée et promise, était tout simplement intenable sur le plan financier.
Enfin, la différence avec l’amendement précédent défendu par Mme Louwagie, c’est que nous ne l’affectons pas au désendettement de l’État, mais à la jeunesse, à la vie associative, à l’Éducation populaire pour lesquelles les besoins sont immenses.
Lire dans la presse :
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Budget: l’Assemblée et le Sénat votent en commission pour supprimer le service national universel
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L'Assemblée et le Sénat ont voté mercredi, dans leurs commissions des Finances respectives, pour la suppression du Service national universel (SNU) dans le budget de l'Etat, les élus se montrant critiques sur l'expérimentation de ce dispositif souhaité par Emmanuel Macron, et sur son coût estimé.
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Budget 2025 : le parlement pour la suppression du Service national universel, jugé trop coûteux
Le Service national universel (SNU), projet ambitieux du président Emmanuel Macron, a été écarté du budget 2025 suite aux votes des commissions des Finances de l’Assemblée nationale et du Sénat ce mercredi 30 octobre