La gratuité des transports en commun, je la défends au niveau local depuis longtemps, je la défends encore et toujours désormais au niveau national !
À l’occasion de la séance publique relative au Projet de loi de finances 2025, j’ai déposé un amendement et soutenu d’autres demandes similaires émanant de mes collègues, visant à augmenter les ressources des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) lorsqu’elles souhaitent expérimenter, généraliser ou pérenniser la gratuité sur leur réseau de transport en commun.
L’engagement des AOM dans la gratuité nécessite de forts investissements en infrastructures et génèrent également d’importantes dépenses de fonctionnement. En effet, pour les AOM concernées, il est, d’une part, nécessaire de dégager une capacité d’autofinancement accrue en vue de l’augmentation de leur effort d’investissement et, d’autre part, de faire face à des charges d’exploitation plus importantes du fait du développement significatif de l’offre.
Les expérimentations ou la généralisation de la gratuité des transports en commun se multiplient partout sur le territoire national. Cette mesure volontariste et transversale est à la croisée de nombreux enjeux : pouvoir d’achat, transition écologique, place de la voiture en ville et partage de l’espace urbain, soutien aux commerces de proximité, amélioration de la qualité de l’air, apaisement des relations sociales dans les transports en commun, marketing territorial et droit à la mobilité.
Rejetés par la droite et l’extrême-droite, ces amendements auront tout de même permis de remettre le sujet au cœur du débat parlementaire et politique, invitant le ministre à s’engager sur l’organisation d’une grande conférence nationale autour du sujet de l’avenir du financement des transports en commun.