Soutien public au dispositif du microcrédit

J’ai relayé auprès du ministre de l’économie et des finances les inquiétudes des associations familiales (UNAF et Familles rurales) quant à la diminution du soutien public au microcrédit. Il s’agit en effet d’un outil pour accompagner les personnes précaires, exclues du système bancaire classique, dont l’efficacité est unanimement reconnue. Sans financement complémentaire, les associations ne pourront plus faire face à la demande.

Découvrez ma question : 

Pierrick Courbon interroge M. le ministre de l’économie, des finances et de l’industrie sur le soutien public au dispositif du microcrédit. Le microcrédit est une solution de financement qui s’adresse aux personnes exclues du système bancaire classique du fait d’une insuffisance de revenus ou d’une situation de précarité sociale. Il est destiné à faciliter le retour vers l’emploi et à encourager la création ou la reprise d’entreprise par des personnes disposant d’une capacité de remboursement (même limitée) et ayant besoin d’être accompagnées. Plusieurs rapports soulignent la pertinence de cet outil, à l’instar du rapport de l’inspection générale des finances sur le microcrédit (2009) qui pointait son utilité sociale et économique « remarquable ». Le modèle français du microcrédit se caractérise par l’intervention coordonnée de différents acteurs publics, associatifs et bancaires, impliqués dans la sélection, le financement et l’accompagnement social des bénéficiaires de crédit. C’est notamment le cas des associations familiales ou d’aide aux personnes en difficulté, qui sont agréées et financées pour remplir ces missions. Or la Caisse des dépôts et des consignations, qui contribuait à ce financement, a décidé de s’en désengager. Au regard de la situation fragile de ces associations, plus sollicitées que jamais dans un contexte d’inflation et de baisse du pouvoir d’achat, elles ne pourront pas faire face à une baisse du financement de leurs missions. Aussi, il lui demande quelles sont les intentions du Gouvernement en vue de compléter le financement de l’accompagnement du microcrédit par les acteurs associatifs.

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