Au terme de deux mois de débats parlementaires autour du budget, force est de constater d’une part, l’échec de la méthode Barnier qui n’a – à aucun moment – cherché à lier le dialogue avec les groupes de gauche, et d’autre part, la trahison du front républicain, le Premier ministre ayant fait du Rassemblement national son interlocuteur exclusif.
La première des conséquences est le risque d’un budget de la Sécurité sociale qui ferait payer les assurés sociaux, les malades et les retraités autant qu’il fragilise l’hôpital et ne prend pas en charge les défis de la société du vieillissement. Dans l’intérêt des Français, je m’y oppose.
Je suis donc signataire de la motion de censure présentée par la gauche qui sera discutée demain à l’Assemblée nationale.
Cette motion n’est pas une fin en soi. Notre responsabilité est de présenter une issue et des solutions. Cette motion n’est pas non plus un outil qui vise à la déstabilisation. Je n’ai jamais fait le pari du chaos institutionnel.
Je considère que la seule solution politique permettant la stabilité, le changement de cap politique et l’apaisement dont le pays a besoin est la désignation, par le Président de la République, d’un Premier ministre partageant les valeurs de la gauche et s’engageant sur les chantiers portés par la gauche arrivée en tête lors des dernières législatives : pouvoir d’achat, défense des services publics, urgences climatiques, logement, justice sociale, abrogation de la réforme des retraites… Une gauche rassemblée dans le cadre du NFP et ouverte au compromis, au service des Français.
Ce Premier ministre devra construire avec le Parlement, ainsi qu’avec les partenaires sociaux, une méthode, un chemin de dialogue et d’actions concrètes.
La réalité institutionnelle est qu’aucune force politique n’est, à elle seule, majoritaire, et que la méthode doit être celle du compromis, texte par texte, ainsi qu’envisagé dès l’été. Je crois à la possibilité d’un parlementarisme renouvelé.
Il appartiendra, dans ce cadre, à celles et ceux qui ont bénéficié du front républicain, de choisir entre la gauche et l’extrême droite pour assurer la stabilité du pays et sa prospérité.
Découvrez la motion de censure dans son intégralité :
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