J’ai signé la proposition de loi de mon collègue du groupe Écologiste et Social Charles Fournier, visant à soutenir des expérimentations pouvant instaurer à terme une Sécurité sociale de l’alimentation.
Alors que le monde n’a jamais produit autant de denrées alimentaires, en France, en 2024, 37% des personnes se déclarent en situation de précarité alimentaire, et 55% de la population en milieu rural affirme avoir déjà renoncé à acheter des produits alimentaires.
Pourtant, le droit à l’alimentation est un droit fondamental, qui figure dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, à l’article 25-1.
Afin de garantir l’accès à ce droit à l’alimentation, partout en France, des initiatives font la promotion d’une alimentation plus qualitative, issue de circuits courts, tout en agissant sur le système agricole de manière à sécuriser le revenu des agriculteurs.
À Saint-Étienne, une de ces initiatives est née en 2024 autour de deux collectifs (Sécurité sociale de l’alimentation 42 et le Collectif de solidarité alimentaire), ainsi que d’une vingtaine de partenaires, rassemblant à la fois des acteurs du monde associatif, des commerces et des producteurs.
Sur le modèle des caisses locales de santé qui ont précédé la création de la Sécurité sociale, l’objectif de cette proposition de loi est de permettre, pendant cinq ans et sur une vingtaine de territoires, le financement et le fonctionnement de caisses alimentaires, à travers la création d’un Fonds national d’expérimentation.
En s’appuyant sur les nombreux exemples locaux, cette proposition de loi vise à préfigurer ce que pourrait être une branche « alimentation » de la Sécurité sociale qui reposerait sur les principes d’universalité, de solidarité et de conventionnement démocratique.