J’ai fait le choix, en conscience et en responsabilité, de voter la motion de censure hier soir.
Certains saluent ce choix et le qualifient parfois même de courageux, d’autres le critiquent fortement. Mais c’est avec sincérité et sans certitudes que je tiens à en expliquer les raisons.
Rendre compte de mon action, de mes décisions, de mes votes, est pour moi indissociable du mandat de Député de la 1ère circonscription de la Loire que vous m’avez confié.
Ces dernières semaines, les socialistes, les écologistes et les communistes ont fait le choix d’entrer en négociations avec le Gouvernement, dans l’espoir d’être immédiatement utiles à la France et aux Français, pour obtenir des avancées sociales, fiscales et écologiques majeures. Ce choix du compromis, je l’assume et le revendique, il était et demeure nécessaire. Je l’ai d’ailleurs déjà mis en œuvre en déposant et votant des propositions de loi transpartisanes qui vont dans le bon sens.
Conformément à nos engagements de campagne, durant toute la durée des négociations, nous avons notamment porté une remise en cause de la réforme des retraites. Première étape vers l’abrogation, sa suspension aurait permis à des milliers de nos concitoyens de ne pas être touchés par celle-ci dès 2025.
Ces négociations ont par ailleurs permis d’obtenir des renoncements sur les mesures d’austérité, y compris dans les dernières minutes avant la discussion de la censure, et je m’en félicite, elles sont à mettre au crédit des socialistes : sur les postes d’enseignants dans l’Education nationale, sur le sujet des jours de carence pour les fonctionnaires, sur le renoncement aux suppressions de postes à France Travail, sur le remboursement des consultations médicales et des médicaments ou encore sur le financement de l’Hôpital public. Mais François Bayrou a refusé d’accepter ce qui était à mes yeux la condition minimale d’une non-censure : la suspension immédiate de la réforme des retraites.
Si l’on ne peut que se féliciter de l’ouverture d’un dialogue social autour de ce sujet majeur, je crains qu’il s’agisse en l’état d’un « marché de dupes ». Nous n’avons d’une part aucune réelle garantie quant au fait qu’un statu quo renvoyant à la stricte application de la loi Borne est parfaitement impossible, et d’autre part, même en cas d’avancées réelles, il semble illusoire d’aboutir à l’abrogation de celle-ci, voire de revenir sur la borne d’âge.
Face à ce constat, et au regard de la trop faible ampleur des concessions obtenues, j’ai considéré que le compte n’y était pas et j’ai décidé de prendre, librement, mes responsabilités d’élu, sans céder à aucune pression ni aucun chantage, d’où qu’ils viennent.
J’ai fait par ailleurs le choix de rester fidèle non seulement à mes convictions, mais aussi à l’expression très majoritaire des militants et sympathisants de ma circonscription que j’ai consultés – ainsi que ma suppléante – et dont l’avis m’importe beaucoup.
Je sais aussi le besoin de stabilité de notre pays et l’importance de doter prochainement la France d’un budget. Cette stabilité est nécessaire et justement, mon choix de voter la censure maintenant, alors que le Gouvernement n’avait aucune chance de tomber, est un avertissement fort pour éventuellement ne pas avoir à voter la censure sur le budget d’ici quelques semaines.
Ce vote se veut ainsi avant tout un « coup de semonce » pour montrer au Gouvernement qu’il faut aller plus loin. Il ne peut y avoir de stabilité sans davantage de justice ; en socialiste sincère, je censurerai toute continuation du macronisme.
Enfin, attaché depuis le premier jour de mon engagement politique à l’union de la gauche et des écologistes, j’ai considéré que le Parti Socialiste ne devait pas s’isoler de l’ensemble de ses partenaires, le renvoyant à une triste situation que nous avons connue il n’y a pas si longtemps et que je ne souhaite en aucun cas voir revenir.
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La Loire aujourd'hui - Entretien avec Pierrick COURBON, Député de la Loire
Lire dans la presse :

Ces huit députés socialistes qui ont voté la censure contre François Bayrou
Le gouvernement de François Bayrou a échappé à la première motion de censure déposée pour le faire chuter, votée par des députés insoumis, communistes et écologistes. Mais pas par la plus grande partie des socialistes.

Le député Courbon (PS) vote la censure : « Ce n’est pas un choix de gaieté de cœur »
Le parlementaire socialiste n’a pas suivi les consignes de son groupe à l’Assemblée nationale et a choisi de censurer le gouvernement Bayrou. Il nous explique les raisons de ce positionnement minoritaire dans son camp.

Gouvernement Bayrou : Qui sont les huit députés socialistes qui ont voté la motion de censure ?
La motion de censure déposée par LFI contre le gouvernement Bayrou a échoué avec 131 voix. L’union de gauche a été lâchée par le PS mais certains députés socialistes « insoumis » se sont détournés d’Olivier Faure, cette fois

Gouvernement Bayrou : qui sont les huit députés socialistes qui ont voté la censure, dont un de Gironde et deux du Pays basque ?
Ils ont voté à contre-courant de leur parti et leurs voix n’ont pas suffi à faire tomber le gouvernement de François Bayrou, confronté à sa première motion de censure dès ce jeudi 16 janvier, rejetée avec 131 voix sur les 288 requises.

Motion de censure : qui sont les députés PS qui n’ont pas suivi Olivier Faure et qui ont voté pour ?
Huit députés socialistes ont voté la motion de censure déposée par La France insoumise et finalement rejetée jeudi 16 janvier. Une décision prise contre l’avis du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure. Qui sont-ils ? On fait le point.

Qui sont les huit « frondeurs » socialistes qui ont voté la motion de censure de LFI
La motion de censure déposée par La France insoumise contre le gouvernement de François Bayrou n’a réuni que 131 voix, bien loin des 289 nécessaires pour renverser l’exécutif. Cependant, elle a mis en lumière une fracture au sein du Parti socialiste, dont huit députés ont choisi de voter en faveur de la motion, défiant ainsi la ligne officielle du parti.

Pourquoi huit députés socialistes ont voté la censure malgré l’abstention de la majorité du PS
Une poignée de parlementaires socialistes ont voté, ce jeudi 16 janvier, en faveur de la censure déposée par La France insoumise. Deux jours plus tôt, Jean-Luc Mélenchon avait affirmé que les insoumis récupéreraient les circonscriptions des députés PS qui ne voteraient pas la censure.

Ces huit députés socialistes qui ont voté la censure contre François Bayrou
Le gouvernement de François Bayrou a échappé à la première motion de censure déposée pour le faire chuter, votée par des députés insoumis, communistes et écologistes. Mais pas par la plus grande partie des socialistes.

Motion de censure: qui sont les députés socialistes qui ont voté le texte de La France insoumise?
La motion de censure n'a réuni que 131 voix, loin des 289 voix nécessaires pour renverser le Premier ministre François Bayrou.

Motion de censure : les socialistes préfèrent Bayrou au Nouveau Front populaire
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Pour la première fois, le PS ne vote pas une motion de censure déposée par les autres groupes du NFP
Après de longues négociations avec le gouvernement et nombreuses discussions en interne, le Parti socialiste a fait le choix de ne pas voter la motion de censure présentée par les insoumis, avec le soutien des écologistes et des communistes, contre le gouvernement de François Bayrou. La plupart des 66 députés "Socialistes et apparentés" n'ont donc pas voté la censure, ce jeudi 16 janvier, mais 8 ont quand même fait le choix inverse. Récit et coulisses.

Motion de censure rejetée par l'Assemblée : Qui a voté la censure contre le gouvernement Bayrou ?
La motion de censure du gouvernement Bayrou, déposée par La France insoumise, n'a été votée que par 131 députés, tous du Nouveau Front populaire dont 8 socialistes sur 66. Plus tôt dans la journée, le PS avait décidé de ne pas voter la censure en raison des concessions faites par le Premier ministre.

Gouvernement Bayrou : le Premier ministre échappe à la motion de censure
Deux jours après le discours de politique générale du Premier ministre, la motion de censure déposée par LFI a été rejetée ce jeudi 16 janvier après-midi. 131 députés l’ont votée, contre les 288 exigés pour renverser le gouvernement Bayrou.

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Le texte déposé par La France insoumise et des députés communistes et écologistes a été rejeté sans surprise. Seuls huit socialistes ont voté pour.

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Les divergences stratégiques minent l’alliance des gauches. L’examen de la motion de censure ce 16 janvier marque le retour du bras de fer entre socialistes et insoumis.