En janvier dernier, François Bayrou affirmait dans l’hémicycle : “Nous pouvons rechercher une voie de réforme nouvelle, sans aucun totem ni tabou”. Il allait même plus loin en s’engageant, par écrit, auprès des parlementaires socialistes, à ce que “le Parlement [ait], en tout état de cause, le dernier mot”. Aujourd’hui, ses différentes déclarations sur les retraites – incompréhensibles et irresponsables – vont à l’encontre de ces engagements et des principes qu’il disait défendre.
La réforme des retraites a été imposée aux Français sans débat démocratique digne de ce nom. Laisser les partenaires sociaux négocier est aujourd’hui une nécessité absolue.
François Bayrou et son Gouvernement sont sous notre surveillance. Si le Premier Ministre persiste à dégrader le dialogue social, à contourner le Parlement et in fine à mépriser les citoyens, alors une motion de censure se justifiera. Si le Premier Ministre persiste à renier les engagements pris devant les Françaises et les Français sur un sujet aussi crucial pour notre modèle social, alors il devra quitter ses fonctions.

