Notre proposition de Loi de lutte contre les déserts médicaux en débat !

Ce mercredi 26 mars, notre proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux sera examinée en Commission des Affaires sociales. Cette initiative, portée par mon collègue Guillaume GAROT, est une proposition transpartisane essentielle pour l’avenir de notre système de santé.

Les enjeux sont nombreux, et des mesures ambitieuses sont nécessaires, en particulier pour les territoires les plus affectés par la désertification médicale.

Cette proposition de loi marque un tournant en proposant de réguler l’installation des médecins dans les zones où l’offre de soins est insuffisante. Il est important de rappeler que les déserts médicaux ne concernent pas que la ruralité. À Saint-Etienne aussi, nous connaissons une forte pénurie de médecins. La désertification médicale touche près de neuf millions de Français. Pour 10 % de la population vivant dans les territoires les plus démunis en soins, il faut en moyenne 11 jours pour obtenir un rendez-vous avec un généraliste et 93 jours pour un gynécologue. Le délai atteint même 189 jours pour consulter un ophtalmologue. Cette situation est intolérable, et nous devons agir rapidement.

Cette régulation, bien que ciblée, est un premier pas décisif pour rééquilibrer l’accès aux soins à travers le pays, en soutenant notamment les politiques d’incitation à l’installation.

La loi permettrait aussi une meilleure prise en charge des patients sans médecin traitant, qui sont actuellement près de six millions de Français, dont de nombreux malades chroniques. La loi supprimera la majoration tarifaire appliquée à ces patients, déjà pénalisés par une offre de soins insuffisante. Il est impératif que ces citoyens ne subissent pas une double peine. Cette mesure vise à soulager les plus vulnérables et à garantir un accès égalitaire aux soins pour toutes et tous.

De plus, une réforme de la formation des futurs médecins s’impose. La loi prévoit l’instauration d’une offre de formation en première année dans chaque département, afin de rapprocher la formation des étudiants des territoires les plus en besoin de médecins et de renforcer la présence de structures de soins sur tout le territoire.

Enfin, la proposition de loi rétablit l’obligation de permanence des soins pour les médecins, une mesure essentielle face à la dégradation de l’accès aux soins, notamment dans les zones désertifiées. Cela permettra une meilleure répartition de la charge de travail entre les médecins et garantira la continuité des soins dans les zones rurales.

Nous devons résoudre la crise que traverse notre système de santé. Cette proposition de loi est ambitieuse et permet de poser les bases d’une restructuration globale. C’est également la philosophie que je porte avec ma collègue Karen ERODI, sur notre proposition de loi visant à valoriser le travail et la formation des infirmières.

Notre système de santé doit être plus égalitaire et plus solidaire. Cette volonté politique doit être accompagnée de l’expertise des professionnels de santé. Nous avons tous une responsabilité collective pour garantir que chaque citoyen, où qu’il vive, puisse se soigner dignement.

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