J’ai été contacté par l’association Code Animal, engagée depuis plus de vingt ans pour la protection des animaux captifs, et en particulier pour la fin de l’exploitation des animaux sauvages dans les spectacles itinérants. Dans le cadre de la loi du 30 novembre 2021, interdisant progressivement l’utilisation d’animaux non domestiques dans les cirques itinérants d’ici 2028, ils ont mené un travail de terrain approfondi afin de documenter sa mise en œuvre concrète permettant d’identifier plusieurs limites préoccupantes. J’ai donc interpellé la Ministre de la Transition écologique sur le sujet.
Découvrez ma question :
M. Pierrick Courbon attire l’attention de Mme la ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche sur le fait que, dans le cadre de la loi du 30 novembre 2021 interdisant progressivement l’exploitation des animaux sauvages dans les cirques itinérants à compter de 2028, il est essentiel de disposer de données précises et actualisées pour suivre l’application effective de cette mesure. Or, plusieurs associations de protection animale soulignent des lacunes importantes dans le suivi des cirques, notamment concernant le nombre exact de structures itinérantes et fixes exploitant des animaux non domestiques, ainsi que l’inventaire des espèces détenues. Par ailleurs, depuis plusieurs années, un suivi rigoureux et indépendant des cirques itinérants et fixes en France est réalisé par certaines de ces associations. Ce travail de terrain permet de recenser les structures actives, d’identifier celles qui utilisent ou ont utilisé des animaux sauvages, et d’observer leurs tournées afin de vérifier la réalité sur le terrain. Ce suivi a notamment révélé que certains animaux continuent d’être exploités malgré l’interdiction progressive, et que plusieurs cirques « disparus » ont changé de nom ou cessé toute communication, sans information claire sur le devenir des animaux. Cette vigilance associative, indispensable, met en lumière les failles actuelles du dispositif réglementaire et souligne la nécessité d’un renforcement des contrôles officiels. Afin d’évaluer avec exactitude la situation et d’assurer un contrôle efficace, M. Courbon demande à Madame la Ministre de bien vouloir communiquer les chiffres officiels les plus récents portant sur : le nombre de cirques itinérants et de structures fixes détenant des animaux non domestiques, la répartition par espèce animale (félins, éléphants, primates, hippopotames, etc.), ainsi que toute autre donnée pertinente relative au suivi et à la gestion de ces animaux dans les cirques. Ces informations sont indispensables pour garantir la bonne application de la loi, protéger le bien-être animal et orienter les décisions politiques.

