Sans avoir été ni concerté et encore moins associé à la réflexion par les services de l’État, je viens d’apprendre de façon incidente la forte réduction des horaires d’ouverture de plusieurs bureaux de Police de proximité dans la 1ère circonscription, en particulier à Montreynaud et à Roche-la-Molière. Ces derniers ne seront désormais ouverts au public qu’une dizaine d’heures par semaine.
D’autres bureaux du territoire stéphanois pourraient être concernés.
À l’heure où le Ministre de l’Intérieur appelle à un « choc d’autorité » afin de retrouver « de l’ordre », cette décision apparaît incompréhensible et envoie un très mauvais signal à la population.
Si la faiblesse des moyens humains est avancée pour justifier une telle réduction des heures d’ouverture au public, je refuse que les usagers soient une fois de plus les victimes collatérales du manque de ressources humaines du service public de la sécurité et de la réalité des choix politiques du Gouvernement, derrière les discours offensifs de certains ministres.
Les victimes voulant notamment effectuer un dépôt de plainte ne peuvent être les seules variables d’ajustement de la « pénurie », et la dématérialisation croissante des procédures ne peut constituer une réponse satisfaisante, qui plus est pour répondre aux besoins d’une population fragilisée et vieillissante. La déshumanisation des services publics n’est pas la solution !
À Montreynaud, quartier déjà fortement affecté par le recul des services publics, une telle mesure risque d’affaiblir encore davantage la crédibilité de la puissance publique.
À Roche-la-Molière, je rappelle que le bureau a été complètement rénové et inauguré il y a moins de 6 ans, après plus de 350 000 euros de travaux, moyennant l’engagement du maintien durable de la présence de la Police Nationale sur le territoire communal, au service de l’ensemble de l’Ouest stéphanois.
Je ne veux pas croire que ces décisions aient pu être soutenues par les maires des communes concernées, tant nous ne pouvons qu’être instruits de l’histoire : en effet, bien souvent voire systématiquement, une réduction des horaires d’ouverture entraîne rapidement une réduction des effectifs et constitue bien souvent le signe précurseur d’une fermeture à venir.
Je regrette tant la méthode de cette décision prise en catimini, que la politique du « fait accompli » et continuerai de m’opposer à toutes forces au démantèlement du service public de la sécurité, à l’heure où celle-ci demeure l’une des premières préoccupations de nos concitoyens, à Saint-Étienne et Roche-la-Molière, comme partout en France.
Lire dans la presse
Saint-Étienne : les commissariats de Montreynaud et Roche-la-Molière réduisent leurs horaires d’ouverture
Les bureaux de police de Montreynaud et Roche-la-Molière à Saint-Étienne n’ouvrent désormais que deux jours par semaine pour recentrer les effectifs sur le terrain. Cette réorganisation suscite des critiques politiques, notamment du député Pierrick Courbon. Les autorités locales, elles, défendent une adaptation aux besoins réels de la population.
Police de proximité : Montreynaud et Roche-la-Molière passent à la diète
Les habitants de Montreynaud et Roche-la-Molière doivent désormais s'adapter à une nouvelle donne : leurs bureaux de police de proximité ne les accueillent plus que deux jours par semaine au lieu des cinq précédents.
Pourquoi l’Etat a-t-il réduit les créneaux d’ouverture de certains bureaux de police en sud Loire ?
D’un côté, le député de la 1ère circonscription, Pierrick Courbon, qui dénonce là « une réduction inacceptable du service public ». De l’autre, le directeur interdépartemental de la police nationale de la Loire qui indique que l’inverse est précisément visé via une utilisation plus optimale des forces à sa disposition, ces bureaux de plaintes en question étant très peu sollicités. Depuis le début de l’été, les bureaux de police de Montreynaud et de Roche-la-Molière ne sont en effet désormais ouverts plus que deux jours par semaine. Débat et explications.

