Alors que les inscriptions dans les clubs et associations sportives sont déjà ouvertes en vue de la saison 2025-2026, le Ministère des Sports a annoncé le mardi 24 juin, devant l’Agence Nationale du Sport, une réduction drastique du périmètre du Pass’Sport, en limitant significativement le nombre de jeunes qui pourront en bénéficier.
Cette aide de 50 € à la prise d’une licence sportive, qui visait à encourager l’activité physique de notre jeunesse, était jusque-là ouverte aux enfants de 6 à 18 ans, sous conditions de ressources. Elle ne s’adressera désormais plus qu’aux enfants de 14 à 18 ans sous conditions de ressources, générant une économie estimée à 40 millions d’euros sur une enveloppe annuelle de 100 millions d’euros.
Ainsi, ce sont près de 3 millions d’enfants issus de foyers précaires qui vont être exclus de cette allocation, à l’heure où 37 % des enfants de 6 à 10 ans ne respectent pas les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique, avec des inégalités très marquées en fonction des revenus des parents.
Nos enfants ont besoin de faire du sport, comme ils ont besoin de bien manger ou de bien dormir. Ils en ont besoin pour leur tête : l’activité physique diminue l’anxiété et la dépression et accroît le développement neuronal. Ils en ont évidemment besoin pour leur corps : le sport prévient l’apparition d’un très grand nombre de maladies, comme le diabète ou des maladies cardiaques et prévient le surpoids, quand 1 enfant sur 5 de 2 à 7 ans est en situation d’obésité.
Réduire l’accès des enfants au sport ne devrait donc pas être décidé de façon inconséquente. Pourtant, une nouvelle fois, la pratique sportive des plus jeunes est la victime des coupes budgétaires du gouvernement.
La décision prise par le Ministère des Sports est irresponsable d’un point de vue sanitaire, infondée d’un point de vue budgétaire, désolante d’un point de vue moral. Un an après les Jeux Olympiques et Paralympiques, l’absence de toute loi sur l’héritage et le détricotage successif des politiques publiques en faveur du sport sont incompréhensibles.
À l’heure où notre jeunesse a besoin de plus d’activité physique et sportive, de lien, d’espoir et de santé, réduire le Pass’Sport, c’est priver des millions d’enfants de la possibilité de grandir en bonne santé. Je n’accepte pas ce recul.
Avec mes collègues parlementaires du groupe socialiste, nous avons donc appelé le Gouvernement à revenir sur sa décision et à initier un débat parlementaire sur la sédentarité de nos enfants et l’accessibilité du sport.
Je serai par ailleurs pleinement mobilisé, à l’occasion de l’examen à venir du budget des sports pour 2026, pour défendre les crédits du Pass’Sport et plus largement, une politique publique ambitieuse en faveur du sport.
Voir la tribune dans Libération
Après la pétition, le CODSL envisage d’autres initiatives pour dénoncer le budget des Sports
Avec près de 500 signatures enregistrées en quelques jours, la pétition lancée par le comité olympique de la Loire qui fustige le budget des Sports 2026 fait son bonhomme de chemin. Déterminé, le président du comité, Jacques Moulard, entend bien poursuivre la démarche pour sensibiliser le public à cette situation « critique ».
Pass Sport : la santé de nos enfants doit passer avant la rigueur budgétaire
Après l’annonce d’une réduction drastique du périmètre de cette aide de 50 euros à la prise d’une licence sportive ouverte aux enfants de 6 à 18 ans, 110 parlementaires socialistes dénoncent une politique irresponsable d’un point de vue sanitaire et infondée budgétairement.

