Nous venons d’obtenir la suspension complète et immédiate de la réforme Borne, sur les retraites.
Après plus de 2 ans de lutte au Parlement et dans la rue, après une mobilisation sociale de plusieurs mois, à laquelle les Gouvernements Macron étaient toujours restés sourds, cette réforme injuste, qui n’a jamais été adoptée par le Parlement connaît enfin son premier coup d’arrêt.
En attendant son abrogation définitive, que nous porterons aux prochaines élections présidentielle et législatives, c’est une victoire pour toute une génération de travailleurs et de travailleuses, 3,5 millions d’entre eux pourront ainsi partir à la retraite plus tôt dès les prochaines semaines. C’est également la reconnaissance du combat mené par les organisations syndicales depuis 2023.
Il s’agit bien d’une suspension immédiate et complète, avec la mise sur pause de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite ET de l’augmentation de la durée de cotisation. En 2027, la réforme ne redémarrera pas automatiquement, mais seulement si le Parlement le vote.
Nous avons également obtenu une autre concession importante, avec le renoncement du Premier ministre à l’usage de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution. Cela permettra un débat parlementaire libre et loyal et des votes sur les mesures que nous portons, comme la taxe Zucman sur les hauts patrimoines pour restaurer la justice fiscale, une hausse des salaires jusqu’à 2 000€ via la baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) et l’indispensable augmentation des financements en faveur de la transition écologique.
Toutefois, je considère que le budget présenté par le Gouvernement en ce début de semaine est insupportable autant que gravement insuffisant. Il n’est pas question pour moi d’accepter le doublement des franchises médicales, le gel du barème de l’impôt sur le revenu, le gel des prestations, en un mot « l’année blanche », et donc le rythme insensé de réduction des déficits qui est imposé aux Françaises et aux Français.
Alors que le débat budgétaire va prochainement s’ouvrir à l’Assemblée nationale, je serai particulièrement mobilisé pour modifier en profondeur ce budget et donner un budget juste au pays qui protège les plus fragiles et qui donne aux services publics les moyens de leurs missions.
Conscient des enjeux et des responsabilités du moment, je suis et je reste pleinement dans l’opposition. À nous d’aller chercher d’autres victoires.
Revue de presse :
« Nous, on veut travailler, c’est tout ! » : récit d’une journée pas comme les autres à l’Assemblée nationale
C’est un hémicycle inhabituellement calme qui a écouté, mardi 14 octobre, la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu. Si les députés RN et LFI ne dévient pas de leur volonté de censurer le gouvernement, nombre d’élus souhaitent éviter le « blocage ».
À l’Assemblée, Sébastien Lecornu gagne du temps grâce aux socialistes
Dans un discours de politique générale express, le premier ministre renonce au 49.3 et suspend la réforme des retraites. Rien de plus. Mais suffisant pour que les socialistes ne le censurent pas immédiatement.