La situation de Novasco évoquée à l’Assemblée nationale

Mercredi 22 octobre, à l’occasion de la séance de Questions d’actualité au gouvernement, nous avons posé une question collective sur l’avenir des sites industriels Novasco en France.

Depuis plusieurs mois, je suis mobilisé en soutien des salariés du site Novasco de Saint-Étienne.

C’est mon collègue Belkhir Belhaddad qui est intervenu pour exiger du Gouvernement un engagement fort en faveur de la reprise de l’ensemble des sites, dont celui du Marais à Saint-Etienne, d’ici le 31 octobre prochain.

Le texte complet de sa question :

Verbatim

Merci Madame la Présidente.

Ma question s’adresse au Ministre chargé de l’industrie
J’associe à cette question mes collègues Estelle Mercier, Pierrick Courbon et Julien Gockel.

Novasco ex Ascometal est en redressement judiciaire pour la quatrième fois en 11 ans.

C’est une succession de règlements judiciaires avec des actionnaires défaillants ou sans connaissance du secteur de la sidérurgie. Les quatre sites industriels implantés en Moselle, à Hagondange, à Custine, en Meurthe et Moselle, à Saint-Étienne, dans la Loire et à Dunkerque dans le Nord et c’est plus de 700 emplois directs qui sont aujourd’hui menacés.

La raison, le fonds d’investissement britannique Greybull qui a repris Novasco en juillet 2024 avec le soutien de l’État n’a pas rempli ses engagements en investissant qu’un million et demi d’euros sur les 90 millions promis. Il y a urgence Monsieur le Ministre. Notre pays a déjà trop souffert de la désindustrialisation. Et en particulier sur nos territoires.

Nous ne pouvons pas abandonner Novasco et ses salariés à leur sort, eux qui sont dans l’attente d’un repreneur solide et dont l’avenir sera tranché le 31 octobre prochain.

Novasco reste, malgré la situation actuelle, reconnu par ses clients pour la qualité de ses produits, l’expertise de ses salariés et fut un temps considéré comme un fleuron européen en matière d’innovation et de recherche. Il en va de la souveraineté industrielle de la France. À ce jour, des offres de reprise sont au nombre de trois et ont besoin d’être accompagnés et soutenues. Les collectivités territoriales sont pleinement engagées sur ce dossier stratégique.

Aujourd’hui, j’en appelle à vous Monsieur le Ministre pour que l’État puisse de manière résolue et déterminée trouver les conditions d’une reprise solide et préserver les capacités industrielles de nos territoires dans l’intérêt de notre pays.

Quels engagements allez-vous prendre pour rassurer les salariés ? Accompagner les repreneurs potentiels ? Et permettre une reprise de l’ensemble des sites. Je vous remercie.

Réponse de M. Sébastien Martin, ministre délégué chargé de l’industrie

Verbatim

Merci Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs les Députés.

Monsieur le député Belhaddad , d’abord je veux vous dire que moi-même étant élu d’un territoire industriel qui a subi par le passé des accidents, je mesure l’inquiétude et l’angoisse à la fois des salariés et des élus locaux et des parlementaires de ce département.

Sur le dossier Novasco et particulièrement sur le site d’Hagondange, qui est une aciérie électrique décarbonée où il y a encore 450 salariés. Vous l’avez dit, Monsieur le Député, l’État a tenu parole.

L’État a été présent, l’État pour mobiliser des moyens financiers, 85 millions d ‘euros, et pour accompagner tout projet de repreneur potentiel sur le site. Malheureusement, en face, le fonds d’investissement, lui, n’a pas tenu ses paroles. 1,5 million d ‘euros, on est très loin des chiffres qui avaient été annoncés par l’investisseur.

Alors, le 25 septembre, des offres améliorées, comme vous l’avez dit, ont été déposées. Et parmi celles-ci, certaines prévoient la reprise du site d’Hagondange.

Nous sommes extrêmement vigilants pour pouvoir accompagner au mieux ces projets et dans l’intérêt de votre territoire. Et je veux vous dire, à travers votre question aussi, Monsieur le Député, que vraiment l’urgence est là.

Sur l’acier, la France a obtenu de la Commission européenne que des quotas d’importation puissent être mis en place. Ils doivent maintenant être mis doivent place très rapidement. Et cela devra venir être complété du principe de la préférence européenne que la France défend au niveau de la Commission européenne pour protéger notre industrie.

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